Ce qu'elle ne comprend pas c'est que le peintre peint en aimant percer les âmes jusqu'à sonder leurs inquiétudes et leurs froideur. Mais n'aime pas d'amour obligatoirement ce qu'il a créé.

Et il est tout autre quand il a fini de créer, ne ressemblant ne divulguant en rien à ses créations.

Il déshabille les âmes.

(Tout comme l'artiste sur scène qui fait son show, qui jette et reçoit des

"je t aime" et qui est beau sous ses apparats d'artisan de l'art.

Mais quand est t-il lorsque, en tant qu' individu, il est dans la rue déhambulant dans sa vraie nature de tous les jours, hors des applaudissements et seul, anonyme ?. Retourné à sa vraie nature de citoyen méconnaissable aux yeux de ceux qui auparavant sur scène se serait jeté sur son image de star par amour ?

Ils le regardent, passent, voient une personne normale sans attraits ne la reconnaissent même pas sans sa panoplie et préférent suivre le déhanchement exagéré d'une polissonne bien en chair.)

Je pense que le modèle s'applique à cette démarche et s'évertue à se tromper.

Elle se prend d'amour pour son créateur mais son créateur tout comme quelqu'un qui crée à double nature.

Ce modèle voyant le jour du vernissage le peintre qui l'a créée sent son amour monter pour lui comme à son habitude. Elle s'extrait de son cadre pour mieux aller vers lui mais fausse route elle le voit préférer la femme de gauguin parce que pour lui en tant qu'homme réel sans ses pinceaux il est enclin à plus voluptueux et à plus en chair.

Dans cette chanson et clip tous les personnages sont doubles

Egon : peintre et homme réel.

Le modèle : froide et décharnée comme la nature de l'âme et qui pourtant s'ennamourache, s'anime et aime.

Le bien : pourtant crucifié dont ses gardiens s'écroulent.

Le mal : qui purifie et exauce.

Pour moi c'est le modèle qui rend son amour en s'adressant à son créateur vu qu'il est tout autre une fois sa création terminée.

Le modèle préfère retourner dans son cadre et ne penser qu'à celui qu'il est quand il crée, tout seul face à elle.

Puis seule et dans son souvenir pour ne plus se rappeler qu'elle s'est lourdement trompée ?.

Il ne faut pas trop pousser le raisonnement pour comprendre

que si elle rend son amour à une personne, c'est bien à quelqu' un qu'elle a aimer et qui l'a aimée en retour.

Dans ce cas, lors de ce vernissage s'agit t-il d'une personne qu'elle reconnait comme étant une personne à qui elle donnait de l'amour et en recevait de lui pareillement dans la vie courante de tous les jours et qui passe devant elle maintenant peinte et transformée par l'artiste. Et lui, sans même la reconnaître passe, lui préférant les formes charnues des femmes des oeuvres de Gauguin ?.

D'où l'extraction du cadre pour aller à sa rencontre et le retour dans ce même cadre parce qu'il ne correspond plus à la personne qu'elle a aimée.

Les deux explications se valent et finissent par la même conclusion :

"En amour il ne faut surtout pas prendre pour vrai tout ce qu'il nous fait croire et imaginer.

Sinon il faut s'attendre au pire".

En fait dans le clip elle rend :

tout ce qui a fait d'elle une star

Tout ce qui lui a servi pour s'exprimer

-Le bien si souvent chanté dont elle rend l'anneau

-Le mal si souvent dévoilé dont elle rend le sang

-Les apparats si bien déterminés dont elle rend les couleurs.

-L'aveuglement qui lui permettait de servir sa cause et ainsi passer outre sur sa vraie nature

-La Mylène rousse qui reste dans le cloître n'est elle pas Mylène "Ange Roux" dont elle s'est parée tout au long de sa carriére ?.

Peut-être pour recommencer une nouvelle vie ?.